La population afro-péruvienne

De l’origine de la traite des noirs à leur héritage actuel.

 

Une communauté dynamique d’Afro-péruviens

Races péruviennes, pour le vice roi Amat, XVIIIe, Museo de LIMA

La communauté de descendants d’Africains représente 4% de la population nationale, dont 3% sont issus du métissage et 1% issus en totalité d’ancêtres africains. La population afro-péruvienne est surtout localisée le long du littoral, des provinces du sud, Cañete, Chincha et Nazca, jusqu’à celles du nord, Lambayeque, Piura et Tumbes. Le village de Yapatera, dans la province de Piura, détient le record de concentration d’afro-péruviens, avec 7000 individus sur ses 10 000 habitants.

 

Origines de la traite des noirs

Nicomedes, Santa Cruz

Cette population d’origine africaine est la conséquence directe de la traite d’esclaves noirs développée au Pérou dès le début de la colonisation, pour fournir de la main d’œuvre aux grandes propriétés de coton et canne à sucre, ainsi qu’à l’exploitation minière. C’est une stratégie adoptée par les colons pour pallier à la brutale chute démographique des populations indigènes qu’ils occupaient au dur labeur des champs et des mines. Pas moins de 3 millions d’Africains ont ainsi été envoyés de force pour travailler comme esclave en Amérique latine entre 1492 et 1700.

 

Rébellions et fin de l’esclavage

Amador Ballumbrosio chez lui

À la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, des esclaves africains agitent la région de Lima et fuient loin des violences de leurs propriétaires ; ceux qu’on qualifie de cimarrones donnent naissance à des palenques, c’est-à-dire des communautés rurales de rebelles. Le 16  novembre 1780, Túpac Amaru II est le premier à proclamer l’abolition de l’esclavage sur le continent américain, mais il n’est pas suivi par les gouvernements de l’époque, trop liés aux grands propriétaires fonciers. Et ce n’est que le 3 décembre 1854 que le président Ramón Castilla met fin à l’esclavage au Pérou.

 

Héritages culturels

Récolte du coton à El Carme

De nombreuses danses et musiques font perdurer les traditions apportées d’Afrique par ces populations issues principalement du Congo, d’Angola et de Guinée. Le cajón est un instrument aujourd’hui indissociable du patrimoine culturel péruvien, qui provient directement de la musique africaine. Le Festival d’Art Noir se déroule depuis  1971 tous les mois d’août à San Vicente de Cañete. On y assiste à des mélopées dont les rythmes gais africains accompagnent des paroles qui expriment souvent la dureté de leur vie d’esclavage. Le panalivio est une musique typique de ce métissage afro-péruvien,  avec ses propos pleins d’ironie qui se proposent d’alléger voire sublimer ses douleurs et peines en chantant et en dansant.

Cholitas norteñas d'angel chavez, Casa Urquiaga, Trujillo

À chaque Noël, El Carmen dans la région d’Ica réunit des groupes appelés Hatajos de los negritos pour d’interminables zapateos, au rythme du violon et des percussions. Un des artistes qui œuvra le plus pour la reconnaissance de cette tradition est Amador Ballumbrosio, danseur et violoniste réputé. Nicomedes Santa Cruz est aussi un chanteur afro-péruvien de renom qui a beaucoup œuvré depuis les années 1950 à la diffusion dans le monde entier de ce patrimoine culturel unique.

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